Formation pro - "Aider l'autre ou se réparer sans fin" : Un travail sur soi pour aider en sécurité

Quelques mots sur la pratique

L'analyse des mythes corporels (AMC) a été créée par Csilla Kemencsei, psychanalyste jungienne hongroise (Institut CG Jung Athanor).

Cette approche thérapeutique allie l'analyse des mythes et des contes (ici le Mythe d'Asclépios, archétype du "guérisseur blessé") au travail corporel, rituel et symbolique, et à l'expression de soi au travers de l'art thérapie, ou art brut.

Des périodes d'enseignement plus théorique et de partage d'expériences sont également prévues.

C’est donc au départ du corps, de l’hémisphère droit du cerveau, de l’imagination, de l’intuition, de la créativité que seront explorées les thématiques du mythe d’Asclépios, qui seront ensuite mises en lien, au travers de partages et de réflexions théoriques.

Bienfaits liés à la pratique

Au carrefour entre l’éthique, la connaissance de soi et la résilience, ce travail de mise en cohérence de nos identités personnelles et professionnelles semble capital pour protéger les bénéficiaires de nos soins et pour se protéger en tant que soignant/aidant.

Contenu de l'activité

Dans nos motivations profondes à devenir des professionnels de la relation d’aide, vivent nos blessures originelles. Si elles restent obscures, ces blessures constituent souvent un frein à la juste mesure de notre investissement, de notre positionnement, et à la compréhension de l’autre dénuée de projection. Si nous en faisons nos alliées, apprivoisées et vivantes, ces blessures intégrées deviendront des ressources pour rendre aux personnes que l’on aide le pouvoir d’évoluer, de (re)devenir acteur de leur vie et donc de se guérir.

Cependant, le cheminement intime d’aidant n’est pas sans embûche. En effet, notre mission essentielle est de travailler à aider, à soutenir les bénéficiaires, leurs liens familiaux parfois, à construire de la sécurité et donc à injecter de la vie. Cependant parfois, il est tout aussi nécessaire de confronter, de freiner, de mettre en lumière les contradictions et les blessures cachées, de bousculer en somme. Pour pouvoir réaliser ce travail avec les autres dans une mesure qui soit juste, nous nous devons d’en faire de même avec nous-mêmes quitte à sortir de notre zone de confort pour évoluer ensemble.

Dans un aller-retour entre identités intimes et professionnelles, nous expérimenterons ensemble certains questionnements essentiels à une relation d’aide saine et consciente. Partant d’où nous sommes, chacun(e), nous tendrons vers ces trois idées phares.

      -  Mieux se connaître : explorer notre intuition, nos émotions, nos blessures pour nous ajuster aux vécus des personnes que nous accompagnons

      -  Regarder sans jugement et et avec indulgence ? nos forces et nos failles...

      -  Continuer à avancer dans notre cheminement de soignant, d’aidant.


Publics

Intervenants psycho-socio-éducatifs, psychologues, thérapeutes psycho-corporels, éducateurs, travailleurs sociaux, médecins et autres professionnels impliqués dans la relation d’aide et en recherche d’une cohérence intérieure et d’une conscience de ce qui se joue en eux lorsqu’ils s’impliquent dans la relation d’aide.


Cette formation implique un investissement personnel.

Type de support pédagogique fourni

Seront mis à disposition tout le matériel d'expression par l'art thérapie (collage, peinture, arts plastiques mixtes, écriture, dessin, création d'objets symboliques, ...), ainsi qu'une vesrion du mythe d'Asclépios, divers articles et aspects théoriques et une bibliographie.

Informations complémentaires

Le mythe d’Asclépios , le guérisseur blessé

Orphelin à la mort de sa mère, abandonné par son père, Asclépios, à moitié Dieu et à moitié humain, apprend tôt ce qu’est la souffrance. À titre de Dieu de la guérison, il enseigne la médecine tandis que sa condition de mortel qui a souffert lui permet d’exercer l’art de l’empathie. Ce que le mythe d’Asclépios nous enseigne de plus important, c’est que le guérisseur a besoin de sa propre blessure pour pouvoir se relier à celle des autres.